Ci-dessus : une partie test de Dislike dans nos locaux de Saint-Gilles en avril 2024.
Dislike prend place dans un univers en ligne fictif : SnaptoX©, un réseau social récemment acquis par le milliardaire Alan Must. Conçu à l’origine pour favoriser le microblogging et les échanges, SnaptoX est devenu au fil du temps un espace où l’agressivité est devenue la norme. Le « clash », l’intimidation, la violence verbale et le harcèlement sont désormais monnaie courante.
Longtemps, Alan Must n’a pas vu de problème à ces histoires de cyber-harcèlement, car cela allait dans le sens de son business model : tant que les gens sont occupés à se disputer, ils restent en ligne et c’est bon pour le chiffre d’affaires. Mais aujourd’hui, de plus en plus de citoyens écœurés quittent la plateforme, et de moins en moins d’annonceurs souhaitent y faire leur publicité. Il est temps de réagir !
Pour cela, Alan Must a demandé à ses équipes d’identifier des internautes lambda à qui l’on demanderait d’agir secrètement en tant que modérateurs. Afin d’éviter d’être repérés par la horde des harceleurs, ces modérateurs discrets agiraient la nuit. Le jour, ils se fondraient dans la masse en adoptant comme tout le monde des comportements toxiques.
Afin d’identifier et d’éliminer les modérateurs, les harceleurs disposent de plusieurs alliés :
…une webcam (qui peut surveiller la nuit), une taupe (qui s’infiltre parmi les modérateurs en se faisant passer pour l’un d’eux), un hacker (qui peut annuler une activité en ligne), un influenceur (qui peut peser sur les votes), etc.
Le jeu inverse donc les valeurs attendues : le temps d’une partie, tout le monde est invité à mal se comporter, tandis que ceux qui œuvrent pour assainir les relations sur les réseaux sociaux sont obligés de se cacher.
Ce retournement de valeurs permet d’inciter à la réflexion et à l’échange après la partie :
- avons-nous éprouvé une forme de petite jubilation en attaquant les autres ?
- Le groupe s’est-il inconsciemment réparti en « meneurs », « boucs-émissaires » désignés et « suiveurs » ?
- L’impunité offerte par le cadre ludique (« ce n’est pas grave, ce n’est qu’un jeu ») n’est-elle pas comparable à celle parfois ressentie par les auteurs de harcèlement (« c’est pour jouer, ce n’est pas comme si j’insultais une vraie personne dans la rue ») ?
- Le réflexe qui consiste à réagir immédiatement à une agression (« tu m’as mis un Dislike, je t’en mets un aussi ! ») est-il de bon conseil ?
- etc.
Autant de pistes de réflexions et d’échanges pour une animation avec des ados, des parents, ou tout groupe de personnes concernées par le cyber-harcèlement.
Vous travaillez dans le secteur non-marchand, vous faites face aux enjeux du cyber-harcèlement et vous souhaitez découvrir Dislike ou en recevoir gratuitement un exemplaire ? Venez assister aux rencontres interprofessionnelles qui auront lieu en avril à Bruxelles ! Vous pouvez également nous contacter pour que nous puissions nous rencontrer à un autre moment.